::+:: L’homme avant l’Homo sapiens

Depuis un quart de siècle, paléoanthropologues et préhistoriens n’ont jamais exhumé autant de fossiles humains ou pré-humains. Ce foisonnement de découvertes, de plus en plus médiatisées, engendre une image complexe de « l’arbre buissonnant » cher à Yves Coppens, et des liens possibles ou non avec nos cousins les chimpanzés, gorilles et orangs-outans. Mais, au-delà de ce flou sans doute transitoire, émerge une réalité : petit à petit, les nouvelles données scientifiques, que les paléoanthropologues découvrent dans les fossiles pré-humains ou les éthologues chez les grands singes actuels, semblent rétrécir la notion de « propre de l’homme » comme une peau de chagrin. Qu’en est-il exactement ? Grand crâne, bipédie et petite mâchoire Classiquement, la lignée humaine est définie par un ensemble de caractères morphologiques et anatomiques, culturels et génétiques, grâce à la possibilité d’analyser l’ADN ancien des os ou des dents. « On peut définir la lignée ou la f