La visite amicale qu’a faite le pape François dimanche 17 janvier, pour la première fois, à la synagogue de Rome –où il a été reçu par le grand rabbin italien Riccardo Di Segni– tombe à pic. Elle brise, au moins pour un temps, la désastreuse image des religions redevenues des idéologies meurtrières. Elle réconforte une communauté juive isolée, désemparée par la remontée d’un antisémitisme agressif, et qui s’interroge, en France, sur l’opportunité de renoncer au port de la kippa. Elle consolide surtout l’une des mutations les plus spectaculaires de l’après-guerre: la réconciliation entre deux forces religieuses, le judaïsme et le christianisme, séparées par deux millénaires d’ignorance, d’intolérance, de persécution. __________________________ À LIRE AUSSI Marseille, cette ville où les juifs vivaient paisiblement LIRE __________________________ Venu de Buenos Aires, où vit l’une des plus fortes communautés juives dans le monde, le pape argentin a r